Notre maire se vantait le mois dernier de représenter en tant que maire notre commune au syndicat des eaux d'Ile-de-France (le SEDIF) afin d'y défendre la qualité et le prix de l'eau potable de ses concitoyens. Il nous affirmait que depuis 2011 et la renégociation du contrat de délégation de service public avec Veolia le prix de l'eau potable sur nos factures avait baissé. Même si il n'est pas le seul à y avoir contribuer et certainement pas depuis 2011, étant maire de notre ville que depuis 2014 , nous sommes heureux d’apprendre qu'il s'attache à faire en sorte que des efforts soient poursuivis dans ce domaine. Cependant si GDL est si soucieux des intérêts de ses administrés en ce qui concerne le prix et le service de l'eau nous ne saurions que trop lui conseiller plutôt de réfléchir sérieusement à l’opportunité de passer en régie publique à échéance des contrats en cours (2022 pour le contrat passé entre Palaiseau et Véolia)! Une solution qui présente l’avantage du prix, de la transparence et d'une réelle maîtrise par la collectivité de cette ressource essentielle pour tous. Elle est la seule à permettre une participation des citoyens à la gestion des services de l'eau. L'eau et la distribution de cette ressource inaliénable doit échapper à la logique marchande, sa gestion ne peut obéir aux seules lois du marché! Ceci pour des raisons éthiques, écologiques et sociales mais aussi parce que le consommateur ne peut librement choisir son fournisseur d'eau! Dans ce cadre les conditions d'une véritable concurrence pouvant éventuellement être bénéfiques pour les consommateurs ne peut donc s'appliquer! Le prix de l’eau provenant d’une régie publique est pour le consommateur moins élevés que celui facturé par un délégataire. De nombreuses collectivités locales de toutes tailles et de toutes sensibilités politiques ont fait le choix de la régie publique comme Paris, Nice, Grenoble, Besançon, Neufchâteau, Montpellier entres autres. En Essonne, Briis-sous-Forges, Viry-Châtillon, ainsi que les Communautés d’agglomération Cœur d’Essonne et Grand-Paris-Sud ont fait ce choix! Elles l’ont fait car c'est la solution qui permet aux consommateurs de benéficier de meilleurs tarifs (par exemple l'eau à Paris est 31 % moins chère que le SEDIF) et aussi en raison souvent des faibles performances des prestataires plus préoccupé de la rémunération des actionnaires que de la qualité du service. Les inconvénients de la gestion privé sont le manque de transparence, la qualité de service souvent médiocre, des tarifs plus élevés pour les abonnés ainsi que le manque d'investissement pour l'entretien et la maintenance des réseaux. Concernant ce dernier point , un rapport de l'Onema (Office national de l'eau et des milieux aquatiques) affirme qu' il existe "un milliard de mètres cubes de fuites d’eau par an dans les réseaux d’eau potable, soit 20 % de l’eau traitée et mise en distribution qui est perdue"! Des pertes qui sont facturées aux abonnés, rassurez-vous! La remunicipalisation tout en permettant une plus grande transparence et des tarifs plus avantageux pour les abonnés entraine souvent une amélioration de l'accès et de la qualité de service car les ressources financières auparavant détournées sous forme de profits ou au bénéfice des actionnaires sont désormais réinvesties dans le service lui-même!